Dossier Trompettiste : Dizzy Gillespie

1 févr. 2024

Dizzy Gillespie

1917-1993

“Dizzy” désigne un type dingue et extravaguant à l’image de ce trompettiste génial au son énorme et à la vélocité hors du commun. Il faut effectivement être dingue pour avoir inventé une musique aussi difficile à jouer que le be-bop et avoir composé des morceaux aussi beaux que farfelus (Salt Peanuts, Night In Tunisia). Il faut être à moitié fou, mais complètement génial, pour avoir rapproché le jazz des musiques afro-cubaines autour d’un grand orchestre rutilant qui swingue à merveille. Il faut venir d’une autre planète pour arriver à gonfler ses joues jusqu’à l’indécence et obtenir un son aussi puissant, rond et parfait dans une trompette dont il est le premier à avoir coudé le pavillon. Dizzy est un personnage hors norme, unique au monde, et tout au long de sa longue carrière, il nous a émerveillé, amusé, et nous a fait oublier les misères du monde, à l’image d’un clown fabuleux ou d’un acrobate virtuose sous le chapiteau du grand cirque du jazz. LE

3 disques essentiels

Dizzy Gillespie & Charlie Parker : Town Hall, New-York City, June 22, 1945 (Uptown Records, 1945)

Dizzy Gillespie : Paris, Salle Pleyel, 28 février 1948 (Vogue, 1948)

Dizzy Gillespie : At Newport (Verve, 1957)

3 solos cultes

Hot House

Dizzy Gillespie : “Dizzy Gillespie & His All Stars” (Musicraft, 1945)

Woody’N’ You

Dizzy Gillespie : “1946-1949” (RCA Jazz Tribune, 1947)

Dizzy’s Blues

Dizzy Gillespie: “At Newport” (Verve, 1957)