Chronique CD : Orchestre Franck Tortiller : “Back to Heaven”

1 avr. 2022

Orchestre Franck Tortiller

Back to Heaven

1 CD MCO / Socadisc – Believe

CHOC

Nouveauté. Seize ans après une première relecture mémorable du répertoire de Led Zeppelin avec l’ONJ, Franck Tortiller nous propose la suite avec un orchestre renouvelé.

C’est au sein d’un octette de jeunes musiciens que le vibraphoniste bourguignon a posé son instrument et écrit d’audacieux arrangements jazz sur des compositions - pas forcément les plus connues - de l’un des plus grands groupes de l’histoire du rock. Une formation avec quatre souffleurs (deux saxophones, trompette, trombone) dont deux femmes : Olga Amelchenko (remarquable sur Dazed & Confused) et Gabrielle Rachel (impressionnante sur The Crunge), une section rythmique vibraphone-basse- batterie et la présence d’un brillant guitariste : Matthieu Vial-Collet. Une guitare, absente lors du précédent opus, qui n’a pas la place centrale qu’elle occupe dans le rock, mais apporte son surplus essentiel d’électricité et de dynamisme, en nous gratifiant de fort beaux chorus (The Crunge, Immigrant Song). Ce qui est nouveau aussi, c’est que Tortiller profite que Matthieu Vial-Collet soit chanteur, pour proposer un morceau chanté au milieu de toutes ces relectures instrumentales (Going to California). Mentionnons également  la belle sonorité de saxophone ténor de Maxime Berton, très inspiré sur  Achilles Last Stand et Nobody’s Fault But Mine. Franck Tortiller ose aussi placer son jeu de vibraphone au centre de All My Love et Ten Years Gone et accorde une belle place à son vieil ami Patrice Héral, qu’il a côtoyé au sein du Vienna Art Orchestra et qui est le seul rescapé de l’ONJ, pour des chorus vocaux scattés, délirants et volcaniques (Achilles Last Stand, Immmigrant Song).

Lionel Eskenazi.

Franck Tortiller (vib, arr, dir), Joël Chausse (tp, bu), Gabrielle Rachel (tb), Olga Amelchenko (as, ss), Maxime Berton (ts, ss), Matthieu Vial-Collet (g, voc), Jérôme Arrighi (b), Patrice Héral (dm, perc, voc). Studio Soult, 2021.